"Les
homosexuels peuvent eux-aussi être sauvés par le Christ. Ils seront à mes côtés
au Paradis....". Ces confessions
d'Alan Chambers rapportées par le New York Times ont surpris, émanant du président
d'Exodus International, association d'églises apparentée au mouvement ex-gay,
créée en 1976 pour aider les homosexuels à retrouver le chemin de
l'hétérosexualité et doté d'un budget annuel de 1,5 millions de dollars. Se référant plus loin à ce qu'on
appelle ici la "thérapie de la conversion", considérée par certains membres comme
la clef de voûte de l'association, le responsable religieux , lui-même ex-gay
et aujourd'hui "époux heureux", ajoutait: "On a demandé à ces croyants une transformation personnelle
qu'on n'a demandé à aucun autre groupe. C'est un combat d'une vie entière que
certains ne peuvent pas gagner. Faut-il pour autant les condamner?" N'acceptant
pas cette tolérance, sept leaders conservateurs de l'association ont claqué la
porte.
Sur la
question de l'homosexualité aux Etats-Unis, les lignes bougent. Le New York
Times relate également le débat et la décision prise par la Convention de
l'Eglise presbytérienne, rassemblée dernièrement à Pittsburg, de ne pas modifier
la définition du mariage. Un amendement visait à remplacer les termes
"homme et femme" par "deux personnes". De plus en plus de
couples gays rejoignent les églises
et certains états reconnaissent le mariage entre personne d'un même sexe.
L'amendement "gay friendly", rejeté de justesse par l'assemblée (338 contre, 308 pour), était soutenu massivement
par le Conseil consultatif des jeunes
presbytériens. Le journal new yorkais y voit l'expression d'une rupture
générationnelle.
Pour notre
part, nous avons observé le spectacle haut en couleurs d'une fin de semaine de festivités Gay Pride
dans West Village lors de notre arrivée à New York et nous nous sommes
dit que pour les couples présents, le coming out semblait être de la vieille
histoire. (ML)
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