jeudi 12 juillet 2012

CAMBRIDGE


Dès leur établissement en Nouvelle Angleterre, les Pèlerins ont copié les modèles de l’Ancien Monde. Cambridge, célèbre ville universitaire anglaise a inspiré la non moins prestigieuse cité universitaire de Cambridge, Etats-Unis. En traversant la Charles River, on pénètre dans ce quartier Nord de Boston qui héberge Harvard University et le fameux Massachusetts Institute of Technology (MIT).

En 1636, 16 ans après l’arrivée des premiers Pèlerins, 9 étudiants reçoivent des cours académiques classiques dans cette université qui sera baptisée Harvard Collège (en l’honneur du legs du pasteur  John Harvard, premier « maître » à y donner cours), sur le site de Cambridge. Aujourd’hui, elle accueille plus de 20.000 étudiants, a une réputation d’excellence et rivalise avec son homonyme. Il ne suffit pas d’être brillant pour y être accepté, les qualités sportives et d’autres aptitudes sont prises en considération. Comme un tempérament volontaire et un caractère de leader.  Cette  cité du savoir et de la culture a par exemple formé plusieurs présidents des Etats-Unis, dont Barack Obama, et, avec le MIT, a produit de nombreux prix Nobels.

L’ambiance est telle qu’on l’imagine aux abords d’un campus : une population jeune, de nombreux bars et restaurants, des petites boutiques, beaucoup de va-et-vient… La partie la plus ancienne de Harvard se situe autour du Old Yard, dans une enceinte de briques percée de portes. S’y succèdent des bâtiments plus ou moins imposants de briques rouges et de pierres: dortoirs, chapelles,  bibliothèques, musées ….  A noter : un bâtiment de Le Corbusier (le seul érigé par l’architecte en Amérique du Nord) est intégré au Harvard Museum, il est fermé tout comme celui-ci pour rénovation, assurée par Renzo Piano.  L’atmosphère autour du yard  est paisible, studieuse sans être austère. L’importance de la vie en communauté se ressent. D’autres collèges et universités sont disséminés dans Cambridge et dans différents quartiers de Boston ; lorsqu’on visite la ville, on tombe forcément sur un mini campus. C’est impressionnant.

Le long de Massachusetts  Avenue, près de la Charles River, s’étend le MIT. Un campus moderne, un dédale à première vue, guère facilité par la dénomination des bâtiments, désigné par un numéro plutôt que par leur nom ou leur fonction. Autour de ce campus se sont implantées des firmes pharmaceutiques (Novartis construit un imposant nouveau bâtiment),  des entreprises du secteur des biotechnologies et de l’informatique… Ici, c’est l’activité économique qui semble donner le ton.

L’Institut a d’ailleurs été fondé en en 1861 pour donner une finalité pratique aux études. Considéré à la pointe et réputé dans le domaine de la recherche appliquée et se compose de cinq écoles (ingénierie, sciences pures, sciences humaines et sociales, management, architecture et urbanisme). Le site du MIT est constitué de bâtiments interconnectés, dont le plan a été  réalisé en 1916 par l’architecte Welles Bosworth. Il se visite aussi pour son architecture, loin des accents british de Harvard, mais signée par quelques grands noms du 20e s. : Eero Saarinen, Alvar Aalto, Eduardo Catalano, Pei (gradué du MIT School of Architecture en 1940). Le bâtiment le plus récent est l’étrange Stata Center érigé par Franck Gehry en 2004. Une impression d’instabilité lorsqu’on observe le bâtiment,  à l’intérieur, des espaces très agréables…. A voir aussi, des sculptures d’Alexandre  Calder, Henry Moore, Michaël Heizer…

Boston, ville culturelle et intellectuelle, doit beaucoup à ses universités. Comme sa réputation de ville progressiste et libérale au sens américain. A la pointe des combats menés pour les droits et les libertés. Cambridge est d’ailleurs appelée « The People’s Republic ». Le temps de l’intolérance et  de la philosophie puritaine des premiers colons est bien loin. Ici.  (BP)

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