Dès leur
établissement en Nouvelle Angleterre, les Pèlerins ont copié les modèles de
l’Ancien Monde. Cambridge, célèbre ville universitaire anglaise a inspiré la
non moins prestigieuse cité universitaire de Cambridge, Etats-Unis. En
traversant la Charles River, on pénètre dans ce quartier Nord de Boston qui
héberge Harvard University et le fameux Massachusetts Institute of Technology
(MIT).
En 1636, 16 ans
après l’arrivée des premiers Pèlerins, 9 étudiants reçoivent des cours
académiques classiques dans cette université qui sera baptisée Harvard Collège
(en l’honneur du legs du pasteur John
Harvard, premier « maître » à y donner cours), sur le site de Cambridge.
Aujourd’hui, elle accueille plus de 20.000 étudiants, a une réputation
d’excellence et rivalise avec son homonyme. Il ne suffit pas d’être brillant
pour y être accepté, les qualités sportives et d’autres aptitudes sont prises
en considération. Comme un tempérament volontaire et un caractère de leader. Cette cité du savoir et de la culture a par exemple formé
plusieurs présidents des Etats-Unis, dont Barack Obama, et, avec le MIT, a
produit de nombreux prix Nobels.
L’ambiance est
telle qu’on l’imagine aux abords d’un campus : une population jeune, de
nombreux bars et restaurants, des petites boutiques, beaucoup de va-et-vient…
La partie la plus ancienne de Harvard se situe autour du Old Yard, dans une
enceinte de briques percée de portes. S’y succèdent des bâtiments plus ou moins
imposants de briques rouges et de pierres: dortoirs, chapelles, bibliothèques, musées …. A noter : un bâtiment de Le
Corbusier (le seul érigé par l’architecte en Amérique du Nord) est intégré au Harvard
Museum, il est fermé tout comme celui-ci pour rénovation, assurée par Renzo
Piano. L’atmosphère autour du
yard est paisible, studieuse sans
être austère. L’importance de la vie en communauté se ressent. D’autres
collèges et universités sont disséminés dans Cambridge et dans différents quartiers
de Boston ; lorsqu’on visite la ville, on tombe forcément sur un mini
campus. C’est impressionnant.
Le long de
Massachusetts Avenue, près de la
Charles River, s’étend le MIT. Un campus moderne, un dédale à première vue,
guère facilité par la dénomination des bâtiments, désigné par un numéro plutôt
que par leur nom ou leur fonction. Autour de ce campus se sont implantées des
firmes pharmaceutiques (Novartis construit un imposant nouveau bâtiment), des entreprises du secteur des
biotechnologies et de l’informatique… Ici, c’est l’activité économique qui
semble donner le ton.
L’Institut a
d’ailleurs été fondé en en 1861 pour donner une finalité pratique aux études. Considéré
à la pointe et réputé dans le domaine de la recherche appliquée et se compose
de cinq écoles (ingénierie, sciences pures, sciences humaines et sociales,
management, architecture et urbanisme). Le site du MIT est constitué de
bâtiments interconnectés, dont le plan a été réalisé en 1916 par l’architecte Welles Bosworth. Il se
visite aussi pour son architecture, loin des accents british de Harvard, mais signée
par quelques grands noms du 20e s. : Eero Saarinen, Alvar
Aalto, Eduardo Catalano, Pei (gradué du MIT School of Architecture en 1940). Le
bâtiment le plus récent est l’étrange Stata Center érigé par Franck Gehry en
2004. Une impression d’instabilité lorsqu’on observe le bâtiment, à l’intérieur, des espaces très
agréables…. A voir aussi, des sculptures d’Alexandre Calder, Henry Moore, Michaël Heizer…
Boston, ville
culturelle et intellectuelle, doit beaucoup à ses universités. Comme sa
réputation de ville progressiste et libérale au sens américain. A la pointe des
combats menés pour les droits et les libertés. Cambridge est d’ailleurs appelée
« The People’s Republic ». Le temps de l’intolérance et de la philosophie puritaine des
premiers colons est bien loin. Ici. (BP)
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