dimanche 8 juillet 2012

CHANGE THE DREAM AND YOU CHANGE THE CITY

Un des intérêts d'institutions culturelles comme le MoMA est d'indiquer les tendances, de montrer l'avant garde. Philip Jonhson (dont nous avons visité le très beau Glass House - voyez le billet y consacré) avait ainsi, en tant que directeur-fondateur du Département de l'Architecture au MoMA, fait découvrir à ses concitoyens le mouvement moderniste en 1932 ("First international Exhibition of Modern Architecture").  Le logement lumineux,  spacieux et aéré ("The House of the Future") devait se substituer aux taudis et baraquements urbains. Depuis, Philippe Jonhson a suivi son chemin, devenant lui-même architecte, concepteur de nombreux ouvrages post-modernes. Ses tours ont investi les centre-villes (à New York, Boston, Houston, etc.)  et les banlieues américaines se sont  étendues, recouvertes de pelouses et de maisons quatre façades. Durant des années, et aujourd'hui encore, accéder au statut d'américain passe(ait) par cette maison typique et tout ce qu'elle implique(ait) comme mode de vie et imaginaire. La crise des subprimes a toutefois sérieusement ébranlé le dispositif. Les ravages sont criants et visibles partout. Le MoMA, 80 ans après l'exposition sur le Modernisme, marque à nouveau une étape avec "FORCLOSED: REHOUSE THE AMERICAN DREAM". La crise des subprimes est l'occasion de repenser fondamentalement la question de l'habitat: "Change the dream and you change the City" est le postulat de  Reinhold Martin, professeur à Columbia University  et directeur du projet (The Buell Hypothesis) exposé jusqu'au 13 août dans le Musée new yorkais. Les  projets de quartiers nouveaux étudiés pour l'occasion montrent l'orientation que devrait prendre la nouvelle ville: compacte, verte, animée, diversifiée, écologique, etc. Rien de très étonnant, pour  les européens avertis que nous sommes :-), mais sans doute un vrai tournant de ce côté-ci de l'Atlantique, tournant stimulé par la Présidence fédérale (voyez notamment l'intervention du Secrétaire au Logement, Shaun Donavan). A noter que l'Université de Columbia, précisément, a obtenu le label LEED Platinum pour son projet d'aménagement d'un nouveau campus à Manhattanville. En l'occurence, c'est l'ensemble de l'approche urbaine qui est primée, pas uniquement tel ou tel volet de technologie environementale, ce qui me paraît aussi une évolution intéressante. 


  

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